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Chapter 113


« Ah ! qui est-ce qui se permet de faire des observations ? » demanda le Chapelier d’un air triomphant.
Alice ne savait pas trop que répondre à cela. Aussi se servit-elle un peu de thé et une tartine de pain et de beurre ; puis elle se tourna du côté du Loir, et répéta sa question. « Pourquoi vivaient-elles au fond d’un puits ? »
Le Loir réfléchit de nouveau pendant quelques instants et dit : « C’était un puits de mélasse. »
« Il n’en existe pas ! » se mit à dire Alice d’un ton courroucé. Mais le Chapelier et le Lièvre firent « Chut ! Chut ! » et le Loir fit observer d’un ton bourru : « Tâchez d’être polie, ou finissez l’histoire vous-même. »
« Non, continuez, je vous prie, » dit Alice très-humblement. « Je ne vous interromprai plus ; peut-être en existe-t-il un. »
« Un, vraiment ! » dit le Loir avec indignation ; toutefois il voulut bien continuer. « Donc, ces trois petites sœurs, vous saurez qu’elles faisaient tout ce qu’elles pouvaient pour s’en tirer. »
« Comment auraient-elles pu s’en tirer ? » dit Alice, oubliant tout à fait sa promesse.
« C’est tout simple — »
« Il me faut une tasse propre, » interrompit le Chapelier. « Avançons tous d’une place. »
Il avançait tout en parlant, et le Loir le suivit ; le Lièvre prit la place du Loir, et Alice prit, d’assez mauvaise grâce, celle du Lièvre. Le Chapelier fut le seul qui gagnât au change ; Alice se trouva bien plus mal partagée qu’auparavant, car le Lièvre venait de renverser le lait dans son assiette.